Le passage de Drake et mes tripes

S’il est un endroit, un passage qui est redouté des visiteurs, scientifiques et autres personnes fréquentant l’Antarctique, c’est bien le passage de Drake. Celui-ci se trouve exactement entre l’extrémité sud de l’Amérique du Sud et la péninsule Antarctique, s’étendant ainsi sur 800 kilomètres du cap Horn à l’Ile Livingston.

La première traversée avérée du passage de Drake, est celle du néerlandais Willem Schouten à bord de l’Eendracht en 1616, soit 38 ans après sa découverte par le navigateur anglais Francis Drake, envoyé par la reine Elisabeth 1er d’Angleterre afin de faire un voyage autour du monde.
Ce passage, est le moyen le plus court pour rejoindre l’Antarctique avec seulement 2 jours de mer de navigation, mais la plupart du temps, 2 jours difficiles. Il faut dire que se rencontrent ici trois océans, qu’au beau milieu se trouve le front polaire, lui-même bordant le puissant courant circumpolaire antarctique là où toutes les eaux des océans du globe transitent. D’après de nombreuses simulations numériques, le flux d’eau au passage de Drake conditionne la circulation profonde des océans et le Gulf Stream, qui contribue à adoucir le climat de nos contrées. Ce courant circumpolaire antarctique a un débit de 180 millions de mètres cube d’eau par seconde, soit 180 fois le débit de tous les fleuves réunis dans le monde. Tous ces éléments réunis, font du passage de Drake un endroit qui peut s’avérer violent, avec parfois des tempêtes terribles, de quoi illustrer parfaitement la plupart des citations de marins, dont celle trouvée récemment « c’est une zone qui connait parmi les pires conditions météorologiques maritimes de la planète ».
Je viens de terminer la sixième traversée du passage de Drake de la saison avec des creux de 10 mètres et dire que je dois encore le franchir le même nombre de fois…


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3 réponses
  1. blanchon dit :

    ça brasse !
    on aura donc compris aisément pourquoi, nous les blanchons (alias BB phoques), nous ne nageons pas la brasse, pas plus que la papillon d’ailleurs.
    Tiens, au fait Samuel ! Dans le creux de 10 mètres, le plus difficile, c’est la descente ou la remontée ?
    Vomir (définition du Larousse) : « A la suite d’une brusque contraction du diaphragme,rejeter par la bouche ce qui était dans l’estomac ». Parait que c’est encore pire dans l’autre sens, justement quand ça redescend….D’ailleurs on n’a vraiment pas de bol, lorsque l’alimentaire de l’aller croise celui du retour. La seule issue : une émission bruyante, par la bouche, de gaz (à effet de serre) accumulés dans l’estomac, au moyen d’une éructation appropriée.
    voilà que, hic, je me sens tout chose… c’est vrai que, heuc, ça brasse…ça doit être le creux de 10…heures.

  2. Anna dit :

    Oups… et je pense qu’avec cette mer-là, les recettes de grand-mère ne doivent pas être de grande utilité !

    BonneS traverséeS quand même !

  3. PHILIP GEORGES dit :

    merci pour votre article sur le passage de DRAKE.
    j’y serais le 22 et23 janvier 2014 j’ai maintenant une bonne idée du spectacle a venir.

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