4ème année polaire internationale, c’est la fin

Vous l’avez sans doute remarqué, depuis mars 2007 les pôles sont à l’honneur à la télévision, la radio, les journaux… Mars 2009 marque la fin de cet évènement mondial qu’est la 4ème Année Polaire Internationale (API). Mais revenons un peu en arrière : de 1882 à 1883, a eu lieu la première API rassemblant 12 pays. Celle-ci avait pour but de mener des travaux de recherche sur le climat et le champ magnétique terrestre, mais aussi l’astronomie et la zoologie. Devant les résultats obtenus par les 13 expéditions dans l’Arctique et 2 dans la région sub-antarctique, il fut décidé d’organiser une année polaire tous les 50 ans.
La seconde API eut lieu de 1932 à 1933, toujours axée sur les mêmes travaux de recherche que la première et également en Arctique et sub-antarctique. Cette fois-ci, 40 nations répondent présents à l’effort de recherche.

3ème Anne Géophysique Internationale

En 1957-1958, a lieu dans le cadre de l’Année Géophysique Internationale (AGI) la 3ème année polaire 25 ans seulement après la seconde,et dans le but de bénéficier d’une période d’activité solaire maximale. Pour la première fois, l’Antarctique est étudiée de façon importante via l’installation de bases scientifiques sur le terrain. Le succès est tel (61 nations, des milliers d’hommes, une dizaine de navires, des avions s’y impliquent, premiers travaux sur la faune, la haute atmosphère, cartographie, dérive des continents, premières mesures de CO2…) que la plupart des nations décident de pérenniser leurs bases scientifiques afin d’y poursuivre ces travaux de recherche. N’oublions pas que cet effort de recherche (et les résultats obtenus) est à l’origine de la signature du Traité sur l’Antarctique en 1961, puis de la protection de son environnement via le Protocole de Madrid signé en 1991.

4ème Année Polaire Internationale

La 4ème Année Polaire Internationale se termine donc en ce mois de mars 2009, avec des campagnes menées aussi bien en Arctique qu’en Antarctique ayant pour but premier de montrer le rôle moteur des régions polaires dans notre système Terre. Pour ce faire, presque toutes les disciplines possibles ont été concernées : sciences sociales, de l’Univers, de la Terre, biologiques, humaines, océanographiques, climatiques… Un volet important a aussi été accordé à la pédagogie et ce afin d’établir un lien direct entre scientifiques et grand public. Quelques résultats sont d’ores et déjà connus : réchauffement d’une partie de l’Antarctique, fonte dramatique des glaces en Arctique, diminution des effectifs de certaines espèces de manchots ou de l’ours polaire, possible hausse du niveau des mers, découverte de nouvelles espèces animales dans l’océan Austral et j’en passe…
Les résultats sont là (où vont arriver sous peu), le public est ou va être informé, il ne reste que les mesures adéquates à prendre, mais cela semble être une autre histoire…


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