L’énorme iceberg A-76A

Au cours de notre dernier séjour dans l’océan Austral au sud de l’Amérique du Sud, nous avons rendu visite au gigantesque iceberg A-76A, le plus gros actuellement à la dérive à la surface du globe…

Un suivi par satellite

En Antarctique, les icebergs d’une superficie supérieure ou égale à 68 km² (ou 20 nm²), sont suivis par satellite par l’US National Ice Center (USNIC) dépendant de l’université du Colorado. Régulièrement, l’organisme publie une liste de ces icebergs sur son site internet. Ces derniers sont nommés d’après plusieurs éléments : leur secteur de « naissance », le numéro de l’iceberg issu de ce secteur et la référence au fragment de ce dernier. Ainsi, l’iceberg A-76A est nommé d’après sa zone de vêlage A soit le secteur de la mer de Weddell, 76 correspond au numéro de l’iceberg suivi et issu du secteur A (le 76ème) et le premier fragment de cet iceberg (soit A), puisque celui-ci s’est divisé en 3 morceaux A, B et C.

Né en mai 2011 en mer de Weddell

Sur les images satellite, l’iceberg A-76 est nettement visible. Il commence à se rompre de l’ice-shelf de Filchner-Ronne le 11 mai 2021 et cinq jours plus tard, il débute sa longue et lente dérive vers le nord, pris dans la gyre de la mer de Weddell.

Le plus grand actuellement sur le globe !

Selon les informations du USNIC, cet iceberg mesurait à sa naissance 172 km de long pour 26 km de large, ce qui en fait le plus grand iceberg actuellement à la surface de la Terre. Ses mensurations démesurées lui valurent des titres dans la presse, dont le New York Times du 20 mai 2021. Il n’est cependant pas le plus grand historiquement répertorié, puisque que B-15 le dépassait presque du double !

La rupture…

Vers le 26 mai 2021, A-76 s’est rompu en trois morceaux (suffisamment grands pour être nommés et suivis par satellite) donnant ainsi naissance à A-76A (135 km de long), A-76B (37 km de long) et A-76C (30 km de long). Si A-76B et A-76C sont encore dans la mer de Weddell, A-76A est lui parti très au nord entre l’Ile Elephant et les îles Orcades du Sud à la vitesse moyenne de 3 km par jour !

C’est donc lui que nous avons eu l’occasion d’observer il y a quelques semaines au lever du jour. Dans l’aube brumeuse, ce géant glacé semblait aussi irréel qu’imposant…

Sources et références


par
5 réponses
  1. Christiane Monney dit :

    Bonjour, félicitations et un immense MERCI ! Vous êtes géniaux et vos récits, vos photos sont inestimables ! C’est un grand plaisir de vous lire et d’apprendre des choses que je ne saurais pas autrement. Merci et bonne continuation ! Très amicalement ! Christiane

  2. BAUD Bernadette dit :

    Coucou vous deux! Un bonjour d’Ambérieu un peu frais aujourd’hui 27 mars, quelle chance d’être au milieu de ces glaces! Je suis toujours aussi admirative, les photos sont magnifiques et les documentaires très enrichissants….Je vous embrasse Bernadette.

  3. Paul Rowland dit :

    Incredible photos! Followed by incredible dialog. I was doing research on the book South, many of the Antarctic names and places I did not know. But I came across photos in wikipedia by Samuel Blanc. The photos are beautiful and wonderful to behold.

    A minor question. How is your website created? WordPress. Even your website is a thing of beauty.

    Thank you for sharing.

    Paul Rowland

  4. zaun7 dit :

    Continuez à nous émerveiller avec de tels articles captivants. Votre travail inspire l’admiration pour la beauté et la complexité de notre planète. Merci pour votre dévouement à la diffusion de ces informations précieuses.

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