Des bidonvilles à la coupe du monde
Il y a un mois, lorsque je suis arrivé à Cape Town, je me souviens avoir demandé au chauffeur du taxi combien d’habitants compte cette immense ville à l’extrême sud de l’Afrique. Quelle ne fut pas ma surprise en entendant : « Ça dépend où on place les limites de la ville ». Quelques secondes plus tard, il me pointait du doigt un des bidonvilles de Cape Town. En début de semaine, j’ai eu l’occasion d’aller voir un de ces township (comme on dit en anglais), avec la personne qui me loge. Margy et son association investissent une grande partie de leur temps et de leur argent dans l’amélioration des conditions de vie des personnes dans les bidonvilles. Ce jour là, il s’agissait d’une réunion sur le terrain afin de définir les travaux de la future école. Je l’ai donc accompagné avec grand plaisir et l’accueil de la part des enseignants et des enfants restera un grand moment. L’école actuelle, n’est autre qu’un grand bâtiment d’un étage avec une seule et unique pièce abritant 90 enfants de 1 à 9 ans. Le design de la future école va se faire courant décembre et les travaux débuteront l’année prochaine dans le but d’avoir déjà plus de place en utilisant le terrain vague à proximité, mais également plusieurs salles de classe selon l’âge des enfants. Je me suis permis de sortir mon appareil photo souhaitant faire des images d’ambiance, mais cela a rapidement tourné à la séance portrait avec les enfants tous plus ravis les uns que les autres de se voir sur un écran. L’ambiance pesante à notre arrivée a peu à peu laissé place aux rires et cris des enfants pour mon plus grand plaisir. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il a bien fallu repartir, pas facile avec tous ses enfants qui s’agrippent à votre pantalon. Après quelques kilomètres en voiture, je repasse à nouveau devant le stade en construction, puis l’agrandissement de l’aéroport, la nouvelle autoroute, sans compter les nouveaux hôtels eux aussi en travaux. Margy me lance « c’est pour la coupe du monde de football 2010 ! ». Que d’investissements à quelques kilomètres de ce bidonville, mais il parait que c’est bon pour l’économie… Bon vent les enfants !
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