L’île Astrolabe

5h du matin, nous partons en reconnaissance vers l’île Astrolabe profitant de conditions idéales. L’excitation et le plaisir de poser le pied sur un nouveau site en Antarctique se font ressentir… Nous découvrons alors un endroit fabuleux tant au niveau des paysages que de la biodiversité. Les fulmars antarctiques et damiers du Cap nichent sur les hauteurs, alors que manchots à jugulaire et phoques de Weddell s’observent eux en bord de mer. En nous rendant sur les hauteurs de l’île, la nature nous offre un spectacle extraordinaire : au Sud et à l’Est s’étend à l’infinie la péninsule Antarctique. Au Nord, s’ouvre une baie où les icebergs viennent s’échouer pour une durée indéterminée. A nos pieds, le blanc immaculé du glacier qui recouvre l’île Astrolabe nous éblouit… Sous le charme, nous nous asseyons un moment pour savourer, se rendre compte de cette chance d’être là, profiter de chaque instant…

La découverte de cette île est à mettre au crédit de l’expédition française dirigée par Jules Sébastien César Dumont d’Urville. Fin février 1838, les corvettes Astrolabe et Zélée découvrent l’extrémité de la péninsule Antarctique, qui fut nommée terre Louis-Philipe en hommage au roi de France de l’époque. Le 2 mars alors que la météo s’améliore, l’île est reconnue et baptisée en l’hommage d’un des deux navires de l’expédition.

Après une demi-journée passée sur l’île Astrolabe, nous reprenons notre route vers le Nord-Est. L’île s’efface peu à peu alors que nous nous éloignons. C’est sûr, nous ne l’oublierons pas…

« Cependant l’horizon s’éclaircit enfin dans le S. E. et le S. S. E. et nous permet de reconnaitre les mornes et ilots de la terre Louis-Philippe. Droit au S. S. E. se trouve la terre isolée qui nous paraissait avant-hier former la limite de celles qui étaient en vue, et nous pouvons désormais nous convaincre que c’est bien réellement une ile de 8 à 9 milles de circuit qui a reçu le nom de notre corvette. »
Jules Sébastien Dumont d’Urville, 2 mars 1838

 


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